Barcelone, on connait tous, ou presque. Ville festive, jeune, dynamique jouissant d’un agréable climat du littoral méditerranéen, elle est également un peu boudée depuis quelques années car elle est devenue extrêmement touristique avec toutes les dérives que cela entraîne.
On se souvient que lorsque nous étions étudiants sur Toulouse, beaucoup de nos amis souhaitaient déménager là-bas. Le film l’Auberge Espagnole ne devaient pas être étranger à ces envies catalanes !
Bon alors, si les fantasmes de l’expatriation à Barcelone sont facilement imaginables, ça donne quoi dans la pratique ?
Eh bien, c’est Florian qui va nous l’expliquer ! Tu te souviens sûrement de Florian ? C’était déjà lui qui témoignait de son expatriation au Chili ! C’est un serial expat’ dont l’avis est précieux car il n’en est pas à son coup d’essai !
Une expatriation à
BARCELONE
racontée par un Français…
(les photos contenues dans cet article sont les clichés de notre expat’ barcelonais, tous les droits lui sont réservés donc pas de copie, de partage sans son accord ni sans ©. Il fait du vaudoo et par rapport à lui, Cruella est la mère de Candy.)
Présentations avec notre expat’
La World Coolture : Quelle était ta vie d’avant, en France ?
Florian : Ca fait trèèèèèès longtemps. J’étais commercial chez Xeros, et célibataire.
LWC : As-tu été expat’ dans un autre pays avant d’arriver à Barcelone ?
Florian : Oui, au Brésil, au Canada et au Chili.
LWC : Pourquoi avoir choisi la vie d’expatrié ?
Florian : Je ne pense pas avoir choisi la vie d’expat’. Je ne me suis pas dit un matin « tiens, je vais aller vivre ailleurs ». Je pense que la vie a été faite de rencontres, de situations qui ont fait que j’ai pris ce chemin-là (et évidemment j’en suis pas mécontent) ! Mon premier voyage a été au Brésil, j’avais 18 ans et à mon retour, j’ai fait, je crois, une petite déprime : je voulais repartir, je me sentais vraiment en fusion avec ce pays. Je suis reparti plusieurs fois. J’ai rencontré ma femme (chilienne) au Brésil, on a décidé de partir au Canada, où l’on a donné naissance à notre fils, Lucas.
LWC : Pourquoi Barcelone ?
Florian : C’est la ville qui ressemblait le plus à l’Amérique du Sud, une ville qui est proche de la France, avec un climat fantastique et surtout… il y a la plage !!
Tourisme à Barcelone
LWC : Que conseilles-tu de voir à Barcelone et pourquoi ? (spot célèbre ou réservé aux fins limiers)
Florian : La Sagrada Familia, Jaume, le parc de la ciutadella, le Tibidabo pour son point de vue et son parc d’attractions, le Bunker del Carmel où à mon avis on peut trouver le plus beau point de vue de tout Barcelone !
Il ne faut pas manquer Montjuic avec son musée d’art ainsi que son immense parc. La fontaine magique l’été est à inscrire dans les visites incontournables, c’est incroyable !
On peut aussi rentrer dans le stade gratuit où se sont produits les JO de 92.
Le Raval et le Quartier Gothique sont magnifiques pour les amateurs de photos avec de toutes petites rues dont l’ambiance est vraiment à part.
LWC : A contrario, que déconseilles-tu ?
Florian : On va dire que la Casa Batlo, la maison de Gaudi sur Passeig de Gracias, c’est magnifique vu de l’extérieur, il faut l’avouer, mais je trouve l’entrée très chère pour pas grand-chose (25€) : à l’intérieur tout est vide donc on y reste 1 h et c’est terminé !
Je déconseille aussi la Barceloneta l’été car c’est invivable, trop de touristes, trop de monde, et la plage est dégueulasse, polluée à mort…
LWC : Quelles sont les choses étranges, surprenantes, à Barcelone ?
Florian : Il y a plein de choses surprenantes, notamment le Bar de les Fades, un bar qui nous emmène dans une forêt reconstituée et où l’on peut entendre le bruit de l’eau et de l’orage !
Je recommande l’Hôtel Ohla : sur sa façade, on peut voir plein de globes qui peuvent ressembler à des centaines de caméras ! C’est une architecture bien spéciale qui fait partie de l’excentricité de la capitale catalane !
Il y a aussi les souterrains de Barcelone à ne pas manquer.
Pour l’architecture, Barcelone est un musée, chaque quartier possède un côté surprenant. Gracia est le quartier le plus surprenant pour les fêtes, le centre pour ses petites rues…
A chaque fois que je me promène, il y a des détails que je n’avais pas vus auparavant et c’est une ville qui surprend chaque jour davantage que le précédent.
LWC : Il y a des coutumes étranges dans cette ville catalane ?
Florian : Il y a plein de fêtes l’été à Barcelone, mais aussi plusieurs tout au long de l’année : la fête de la Mercè, la fête des bonbons, la Sant Medir qui se fête chaque année le 3 mars dans le quartier de Gracia, et surtout le défilé gigantesque et magnifique des Rois Mages, le 6 janvier, avec l’arrivée en bateau et l’accueil par la maire de Barcelone.
LWC : Un plat typique à goûter absolument ?
Florian : Les tapas, mais bon on va dire que c’est espagnol au sens large !! Je dirais donc le Pa Amb Tomaquet qui veut dire pain à la tomate : c’est un pain de coca ou du pain de campagne, tomate badigeonnée, huile d’olive extra vierge et un peu de sel. On peut l’accompagner avec du Fuet, le saucisson catalan. On ne peut pas non plus passer à côté de la crème catalane qu’on ne présente plus, et puis du Cava qui est un alcool mousseux (très bon au demeurant).
LWC : Comment est la nourriture en général ?
Florian : Très bonne, et très variée. J’aime beaucoup la nourriture catalane/espagnole. Les prix sont en plus très abordables.
LWC : Comment est le climat ?
Florian : Fantastique : 2500h de soleil à l’année ! L’été il fait chaud, normal, mais supportable car ce n’est pas une chaleur intense comme à Séville ou même à Toulouse, car ici, il y a toujours le vent marin qui fait du bien. Le climat que ce soit hiver comme été, est super agréable car il y a toujours du soleil.
LWC : Comment est la mentalité des locaux ?
Florian : Super sympa, je n’ai jamais eu de problèmes avec eux, au contraire, je dirais même qu’ils sont adorables, très accueillants, le service est de bonne qualité. J’ai toujours eu le préjugé avant de venir ici que les Catalans étaient très bornés ou pas très chaleureux , et finalement, c’est tout l’inverse ! Je travaille avec des Catalans et j’en côtoie tous les jours, et franchement je n’ai rien à dire, ils sont supers.
LWC : Comment les Barcelonais vivent le tourisme intense (de masse) dans leur ville ?
Florian : Ils sont fatigués de tant de tourisme : on peut voir des drapeaux ou des graffitis annonçant « dehors les touristes » !
Les Catalans en ont marre du tourisme car trop de monde partout : ils ne vont pas à la plage à Barcelone car elles sont remplies de touristes, par exemple. Je les comprends tout à fait car il y a de plus en plus de monde qui vient et les loyers augmentent (l’effet du marché de l’offre et de la demande), les prix s’envolent. Il y a beaucoup plus d’insécurité, de vols, et cette année est la pire des années. Étant donné que l’insécurité a augmenté, les Catalans ont créé des groupes pour se faire justice : ils vont dans le métro et interpellent les pickpockets car il n’y a pas assez de « mossos » (police catalane). Si on se promène dans la ville on peut voir sur les façades ou sur les balcons des drapeaux ou des inscriptions contre le tourisme. La mairie a interdit d’ouvrir des hôtels dans le centre de Barcelone pour faire baisser le nombre de touristes dans la ville. De plus, Barcelone jouit d’un climat fantastique, c’est une ville accessible à toutes les bourses, il y a la plage, et elle est considérée comme une ville de fête, ce qui veut dire beaucoup de jeunes, beaucoup de drogues, donc beaucoup de conséquences dramatiques. Les Catalans ne se sentent plus vraiment chez eux.
LWC : Le domaine de la santé, ça donne quoi (si on se fait un bobo) ?
Florian : C’est pas terrible, je vais à l’hôpital public et le service est vraiment nul. Des Catalans m’ont dit qu’ici, l’argent va plus sur l’indépendance que sur les hôpitaux. Apparemment, c’est connu que les services de santé catalans sont moins bons que dans le reste de l’Espagne.
LWC : Un petit surnom pour les étrangers (qu’on sache si on parle de nous) ?
Florian : Les Français ce sont les Gabachos, ou Franchute (mais Franchute c’est davantage en Amérique du Sud, ici ils utilisent plus le mot Gabacho qui vient de « Gabatx « , je crois, et qui signifie « rustre », « paysan », un truc comme ça).
LWC : On ramène quoi comme souvenirs locaux et pas trop cheap’ quand on est parti à Barcelone ?
Florian : Ben évidemment de la sangria, du jambon, du Cava, de l’alcool et des clopes (ahaha), mais aussi un souvenir de la Sagrada Familia, des aimants, un maillot du Barça.
LWC : Comment sont les environs de Barcelone ? Que voir ?
Florian : Montserrat est fantastique, avec des points de vue hallucinants ! C’est vraiment à voir, apaisant, relaxant et il y a de supers balades à faire ! On peut y aller en voiture, ou même en train depuis Barcelone.
Sitges est un village au-dessus de Barcelone, très joli, connu pour la Gay Pride, car c’est le village homosexuel de renommée européenne ! Ne soyez pas donc pas choqués si vous voyez beaucoup d’hommes se balader main dans la main ! Sinon le village est magnifique, les plages sont supers. Par contre, l’été, ben, sans surprise, c’est bondé…
Mis à part ça, il faut aussi visiter la Costa Brava, Cadaques, Figueras (ne pas manquer de visiter le musée Dali), Girona avec sa traditionnelle fête des fleurs, Tarragona (une ville absolument incroyable), Salt de Sallent où l’on peut apprécier les points de vue et la végétation, le puente de Besalu, le Congost de Mont Rebei qui est le joyau naturel de la Catalogne.
LWC : Est-il facile de se déplacer en voiture ? Pour se garer ? Et en transports en commun ?
Florian : Le métro est génial, pas très beau mais très utile. Franchement entre le tramway, le métro, le bus et maintenant les locations des scooters ou de trottinettes, on peut traverser la ville en 30 minutes. Par contre, se garer sur Barcelone c’est de la folie, tout est payant et tout est complet. Vivre dans Barcelone et avoir une voiture ne sert strictement à rien, à part si on a un garage dans l’édifice où l’on vit ou bien si l’on a une voiture bien pourrie (lol). Mais là, encore une fois, ça dépend du quartier : plus on va dans le centre, plus c’est compliqué.
LWC : La vie est-elle chère ?
Florian : La seule chose qui pour moi est chère, ce sont les loyers car le supermarché, le transport, les livres ou le sport, c’est super abordable.
LWC : Doit-on parler catalan ? Est-on mal vu en parlant castillan ?
Florian : Non, étant donné que Barcelone est une ville très touristique, que c’est une ville qui vit de tourisme, franchement il n’y aucun problème. Je n’ai jamais eu de soucis, loin de là, par contre c’est clair qu’entre eux, ils parlent seulement en catalan !
LWC : Tu parlais de pickpockets et de dérives. Franchement, la ville est-elle dangereuse ? Si oui, où et en quoi ?
Florian : De plus en plus ! Le fait qu’il y ait trop de monde, que ce soit un port, le trafic de drogue arrive par le port. C’est aussi une ville de fête comme tout le monde le sait, et la fête rime avec drogue, de plus les « mossos » (police catalane) ne sont pas assez nombreux : il y a trop de pickpockets et cette année, c’est nouveau, il y a des agressions et des morts !!
Vivre à Barcelone en tant qu’expat’ !
LWC : Quelles sont tes facilités et tes difficultés à vivre dans cette ville ? Qu’est-ce qui te plait ? Qu’est-ce qui te plait moins ?
Florian : Ce qui me plait : la ville, les gens, le climat, aller à la plage en métro, après le travail on va tous boire et manger des tapas en terrasse, il y a toujours des choses à faire (même le dimanche), la mixité, on peut trouver de tout, le fait que tous les quartiers sont des petits villages (Gracia, Poble Nou, Sants ou autres, ce sont tous des quartiers avec des architectures différentes), et puis tout le monde se connait, j adore ce côté village dans une ville.
Ce qui me plait moins c’est le monde, trop de monde, c’est sale, la plage est absolument dégueulasse, le secteur de la santé qui n’est pas de très bonne qualité, les loyers qui sont excessifs et qui ne correspondent pas au niveau de vie. Aussi, les vendeurs ambulants qui vendent des chaussures, lunettes, sacs dans la rue, si tu as le malheur de les regarder, ils ne vont plus te lâcher… Tu ne peux même plus marcher sur les trottoirs tellement ils vendent de marchandises !
LWC : Est-ce que les logements sont aussi chers qu’on le dit ?
Florian : Trop chers, ça devient n’importe quoi : 700/800 € pour un 2 pièces et il faut donner 2 mois de loyer plus frais d’agence ! Il y a des gens qui n’y arrivent pas ou qui galèrent à trouver un appart. Pour ma part, j’ai mis 4 mois à trouver un appart et j’ai dû falsifier quelques documents pour l’avoir ! Les agences mettent l’annonce et en moins de 2 heures l’appart est loué ! Ils font des visites groupées et celui qui a l’argent et tous les papiers sur le moment l’aura.
LWC : As-tu trouvé facilement du travail là-bas ? Comment cela se passe-t-il pour travailler à Barcelone ?
Florian : J’ai trouvé super facilement. Le fait que je connaisse Amadeus et le fait de parler français m’a beaucoup aidé. Je travaille dans le business travel pour le marché français. Il y a beaucoup de call centers à Barcelone, et de plus, selon les call centers, tu peux trouver quelque chose d’intéressant avec un salaire correct, mais tu sais que ça ne sera pas un travail de toute une vie. Les call centers recrutent beaucoup et si tu parles allemand ou hollandais, tu seras payé plus qu’un Italien ou un Français par exemple, car c’est très recherché.
LWC : Comment sont considérés les Français ?
Florian : Ils sont bien vus en général mais il y en a trop, trop de jeunes. Ils viennent pour faire la fête, le bordel. Je dis les Français, mais c’est aussi les Anglais, Hollandais ou bien Allemands. Après, les Catalans ne sont pas bêtes, ils savent faire la différence ! C’est évident que si tu parles espagnol ou que tu essaies de t’intégrer et que tu essaies de comprendre leurs difficultés, tu vas être beaucoup plus accepté qu’un autre qui vient juste foutre le bordel et faire la fête.
LWC : Y a-t-il des choses pour lesquelles la France te manque en vivant à Barcelone ?
Florian : Non, rien ne me manque… Allez, on va dire quand même le système de santé, le système médical est quand même d’un autre niveau, mais après, dans la vie de tous les jours, rien du tout, j’ai tout ici…
LWC : Tu as un fils. Que peux-tu dire de l’école à Barcelone ? Ça se déroule comment ?
Florian : L’école est en catalan, les profs parlent en catalan. L’école, à mon humble avis est d’un niveau quand même inférieur à la France et les horaires sont très bizarres : 08h-12h30 / 15h00-17h30. Mais je crois qu’il y a une raison, je le vois dans la classe de mon fils : tous ses companeros sont étrangers. Le fait qu’il y ait beaucoup d’étrangers arrivant à Barcelone (du Pakistan, Sud Américains, Français…), ils ont tous des niveaux différents. Dans sa classe, la prof me disait qu’il y avait des élèves qui savaient compter, multiplier, et d’autres qui ne savaient même pas lire ! Donc en plus l’école étant en catalan , il y a des gamins qui ont beaucoup de problèmes pour apprendre et le rythme est beaucoup plus lent.
Il y a 3 sortes d’écoles : la privée (pour les plus riches) , la concertado (moitié public/moitié privée) et après, le public, où la majorité des élèves est issue de l’immigration. En général, tous les Catalans ont leurs enfants dans des écoles concertado.
LWC : Ta journée-type, elle ressemble à quoi ?
Florian : Le matin, c’est préparer le petit pour l’école, je vais à la gym, je rentre à la maison préparer le repas, je vais chercher Lucas à l’école. Il reste ensuite avec moi jusqu’à 15h et je le ramène à son école. Je commence à travailler à 17h jusqu’à 00h30. On va dire que c’est ma journée-type durant la semaine. Le week-end, soit je travaille, soit on va à la plage, on va manger des tapas, profiter des musées, du Montjuic, du parc ciutadella, ou juste se balader dans Barcelone, c’est super agréable.
LWC : Quels sont les loisirs des Barcelonais ?
Florian : Franchement, il y a de tout dans cette ville ! Les Catalans en général vont souvent au parc, font beaucoup de sport, et bien sûr vont au stade voir le match du Barça, hehe !
LWC : Y a-t-il une bonne communauté de francophones à Barcelone ? Comment les contacter, les rencontrer ?
Florian : Je travaille avec des Français, et, plus sérieusement, il y a trooop de Français ! Je suis pas forcément motivé à en rencontrer d’autres, ça me fait l’effet inverse, j’essaie d’éviter ! Pour ceux que ça intéresse, il y a plein de pages Facebook pour les francophones à Barcelone.
LWC : A l’inverse, est-ce facile de rencontrer et de tisser des liens avec des locaux et pas seulement avec des expats ?
Florian : Non, pas si simple même si j’ai quelques amis. Mais ils sont soit Marocains, soit Tunisiens ou Sud-Américains. J’ai une très bonne affinité avec les Catalans, mais ça reste très distant.
LWC : La ville est-elle aussi cosmopolite qu’on le dit en terme d’origines de la population ?
Florian : Oui, tout à fait, tu marches dans la rue, tu entendras des gens parler français, anglais, allemand, russe ou espagnol d’Amérique du Sud, elle est incroyable cette ville ! Et surtout, il n’y a pas de préjugés. Par exemple, il y a beaucoup d’homosexuels russes qui viennent vivre à Barcelone car ici ils peuvent vivre pleinement leurs relations, ce qui n’est pas le cas dans leur pays. On peut voir aussi des mamies avec des cheveux roses, ça ne choque personne ! Il y a vraiment une ouverture d’esprit et un respect de chacun, grâce a la mixité.
LWC : Une chose d’ici à laquelle tu ne t’habitueras jamais ?
Florian : Au fur et à mesure on s’habitue à tout, je me sens chez moi ici.
LWC : As-tu commis une bourde culturelle ?
Florian : Oui, sur l’indépendance ! Mon chef est ultra indépendantiste donc des fois, quand il n’est pas content, je lui dis d’arrêter de faire son Espagnol ! Ahah !
LWC : Selon toi, quelle est l’une des choses les plus importantes pour les Barcelonais ?
Florian : Leur indépendance et la sécurité de la ville.
Mais pour ce qui est de l’indépendance, il faut savoir qu’à Gérone, ils sont encore plus indépendantistes qu’à Barcelone !
LWC : La chanson du moment ?
Florian : Baila conmigo de Victor Cardenas feat Kelly Ruiz
LWC : Les histoires d’amour pour les Barcelonais, c’est comment de ce que tu en vois ? Différent de la France ?
Florian : Je peux pas te répondre, je ne sais pas du tout comment ça se passe ! Il y a tellement d’étrangers qu’au final je crois que tout se passe sur Tinder, ahaha !
LWC : La famille est-elle importante pour les Barcelonais comme elle peut l’être pour le reste de l’Espagne ?
Florian : Oui, sans aucun doute, la famille reste très importante. Tous les week-ends il y a repas de famille, ils vont voir les matchs tous ensemble, il y a un vrai respect entre père et enfant.
LWC : A quelle fréquence reviens-tu en France ?
Florian : Depuis que je suis à Barcelone (2 ans et demi), j’y suis retourné une fois pour emmener mon fils chez ses grands-parents.
LWC : Si tu pars un jour de Barcelone qu’est-ce qui te manquera le plus ?
Florian : La vie, la ville, l’ambiance, ce côté village et le côté culturel.
LWC : Barcelone t’a-t-elle fait évoluer ou grandir ?
Florian : Grandir, toujours, les changements font toujours grandir. J’ai accompli beaucoup de choses en 2 ans : j’ai pu comprendre comment on peut vivre dans un pays assiégé de touristes, j’ai pu m’intéresser à une architecture et à une histoire passionnantes qui sont celles de la Catalogne. J’ai pu aussi m’apercevoir qu’au final, arriver en retard c’est pas grave, que profiter de la vie est bien plus important que toute autre chose.
LWC : Des conseils à donner aux futurs expatriés qui vont déménager pour vivre à Barcelone ?
Florian : Avant de venir de vous y installer, essayez d’y aller une première fois et commencez à faire les démarches. Beaucoup de Français viennent et repartent sans rien car ils croient que trouver un appart est très simple, tout comme trouver un travail. Il faut savoir que pour travailler à Barcelone ou en Espagne, il faut le NIE. Ce document va permettre de pouvoir chercher un travail. Mais pour faire le NIE, il faut une lettre d’embauche de l’employeur, donc je dirais que dans un premier temps, il faut trouver du travail, dans un call par exemple. Ensuite il faut faire faire le NIE ( et avoir un rendez-vous peut-être très très long ; moi, par exemple, j’ai dû dormir à 2h du matin avec mon fils dans la rue pour être le premier à l’ouverture). Après, il faut trouver un logement, la colocation c’est pas mal, et venir avec un peu d’argent de coté. Une fois sur place, il ne faut pas céder à la facilité et tenter de fréquenter d’autres personnes que des Français pour profiter pleinement de l’expatriation !
Pour en terminer avec l’expatriation à Barcelone
LWC : Le mot de la fin pour nous donner envie de venir nous installer à Barcelone pour quelques jours ou quelques années ?
Florian : Barcelone est une ville incroyable par son climat, son architecture, sa nourriture, ses fêtes. C’est une ville où l’on se sent à l’aise dès qu’on y a mis les pieds… On peut tout faire et tout avoir, aller à la plage en métro, profiter des marches en plein air, boire des mojitos à 3€, aller voir un match du Barça… et surtout, c’est une ville où, malgré son importance, on ne ressent aucun stress et au contraire, on profite pleinement des bonnes choses de la vie !
Nous t’engageons à suivre Florian sur son compte Instagram (car il est déjà parti vers d’autres aventures d’expatrié) ici : el_flo_tografo
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