Première chronique à usage unique !
Je suis heureuse que ce soit une aussi belle découverte qui ait cette primeur.
Aujourd’hui, j’ai choisi de te parler d’une BD du secteur jeunesse :
Si tu regardes attentivement le nom de l’auteur, Séverine Gauthier, et si tu as une mémoire à long terme qui rivalise avec celle de Dumbo, tu te souviendras sûrement que j’avais déjà chroniqué une autre de ses BD : Coeur de pierre, qui avait été pour moi un petit coup de coeur en février.
J’avais tellement aimé que je souhaitais découvrir d’autres ouvrages de cet auteur.
C’est chose faite ! Je suis tombée par hasard sur cette « nouvelle » (elle date de 2015) BD à la médiathèque. Et chouette ! Elle est indiquée en tant que « coup de coeur ». Un bon moment en perspective !
Cette BD est moins simple d’accès que celle de ma lecture précédente.
L’histoire prend également racine dans un monde fantastique mais plus complexe dans le lien texte-image.
Ici, on va suivre le récit initiatique, voire le conte initiatique et onirique, d’un petit garçon mi-homme mi-montagne. Il adore voyager avec son grand-père. Mais aujourd’hui, un problème se pose : Grand-père est trop fatigué, il ne peut plus avancer, les montagnes qui ont poussé sur son dos tout au long de sa vie sont devenues trop lourdes. Même le vent ne peut rien faire pour lui venir en aide.
Alors l’enfant va tenter l’impossible pour la personne qu’il aime le plus au monde.
Après avoir fait promettre à Grand-père d’attendre son retour, il part en quête du vent le plus puissant, celui qui peut soulever les montagnes.
L’enfant part alors pour le plus grand des voyages en direction de la plus haute des montagnes où l’attendent des rencontres fascinantes, des péripéties qui font grandir.
Mais pendant ce temps, Grand-père se préparait à un long voyage lui aussi. Un voyage que l’on ne peut faire que seul.
Tiendra-t-il sa promesse faite à son petit-fils ?
Tu l’auras compris, le sujet n’est pas forcément des plus gais mais il est plein d’enseignements pour petits et grands, le tout empreint d’une douceur poétique aussi réconfortante que des bras en poil angora pour te serrer jusqu’à ce que ton coeur se réchauffe.
On suit avec espoir ce petit garçon à la détermination inébranlable.
L’enfant enfoui en nous n’est jamais très loin et tient la main de notre petit héros au fil des pages, le pousse pour l’aider quand il faut, rit avec lui devant les rencontres incongrues, essuie les larmes de son petit ami tout en retenant les siennes.
Les dessins magnifiques aux planches aussi atypiques que dans la BD précédente donnent encore plus de profondeur au récit, en le complétant ou en lui donnant une perspective différente.
Parfois, on ne comprend pas tout. Mais dans ce livre ce n’est pas grave, on se laisse porter par ces images aux couleurs si douces, sans culpabiliser, et on raccroche le fil quelques vignettes plus loin.
J’ai été conquise par la métaphore filée tout le long de l’histoire et par cette tendresse poétique qui est accrochée au pan de sa jupe.
L’histoire fait forcément écho à la nôtre. Davantage que la comprendre, on la (re)vit.
2 Responses
On a envie de la lire
Il ne faut pas hésiter !! C'est une petite perle. Je me tâte même à l'acheter pour la garder !