« Tu me trouveras au bout du monde » de Nicolas Barreau

Ca parle de bout du monde ?
C’est écrit par Nicolas Barreau qui avait réussi à me charmer dans Le sourire des femmes avec ses descriptions d’un Paris des stéréotypes si charmants ?
Allez, hop, ni une ni deux, dans ma PAL pour le lire au mois de juillet ! 

 Au final je me suis pas mal trompée.
Ca ne parle pas vraiment de bout du monde, déjà.
Ca parle de Jean-Luc Champollion, surnommé Jean-Duc, galeriste parisien émérite qui, malgré un traumatisme d’adolescence face aux lettres d’amour, ne peut s’empêcher de répondre à l’une d’elles, divinement bien écrite et anonyme, trouvée un jour dans sa boîte aux lettres. Une relation épistolaire addictive naît alors entre celle qui se fait appeler La Principessa et lui. Il n’y a pas à dire, elle sait ménager ses effets et le suspense cette Principessa, avant d’envisager de se dévoiler en chair et en os. Le Duc ne saura plus où donner de la tête et encore moins du coeur !

Mon avis ? 

Nicolas, que s’est-il passé ? 
Le scénario avait tout pour le plaire, je suis conquise par avance à 80% dès qu’il s’agit d’un roman sur des relations épistolaires. Mon côté gnan-gnan.
Mais là, je suis obligée de constater que la sauce ne prend pas. Le ton employé par Jean-Luc est pompeux, beaucoup trop soutenu pour des minauderies avec une inconnue (registre du XVIIIème siècle, Nicolas ? Sérieusement ? Mais c’est d’un kitsh…) . Et puis, comme je m’en suis fait plusieurs fois la réflexion, il est un peu trop sûr de lui le monsieur tant dans sa correspondance que dans sa vie quotidienne.

Je n’ai réussi à m’attacher à aucun des personnages dont les traits de caractère ne parvenaient pas à m’accrocher. 

Les échanges sont plats, dénués de toute émotion, les mystères pas si profonds alors que je devrais être sur des montagnes russes du sentiment passée la moitié du bouquin.

Un des rares attraits du roman a été, comme dans Le sourire des femmes, la description réussie de lieux parisiens empreints du charme de « vazyvoir ». Je retiens par exemple le dernier lieu décrit en toute fin de roman.

Au final ? 

Il s’agit là d’une comédie romantique légère, qui se lit très facilement sur un transat. Le seul problème étant que, peu passionné, tu relèveras très souvent la tête pour regarder ce qu’il se passe autour de toi ! Je n’ai pas du tout été convaincue par ce roman que je ne recommande pas. J’aurais été la Principessa du roman, j’aurais fui avec un port de tête altier devant ces lettres d’un Duc ridicule. Je ne l’ai pas fait en tant que lectrice mais je n’étais pas loin ! 

***** 
Ma note : 10/20

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