CUBA : ce que les étrangers pensent savoir de ce pays ! Leurs préjugés, quoi !

Avant de partir, j’ai posé une question aux personnes qui ne sont jamais allées dans ce pays :

« Cuba, pour toi, c’est quoi ? »

Je l’ai posée à mon entourage proche, aux globe-croqueurs virtuels, et bien sûr, à mon M. Coolture puisqu’il s’agissait pour lui, contrairement à moi, de son premier séjour là-bas !

5 mots pour beaucoup d’idées reçues, dis donc !
Alors on a fait quoi ? Eh bien on les a vérifiées sur place pardi !

Préjugés VS Réalité à Cuba


Le 11 juillet 2016, on s’est envolés en direction de La Havane avec une petite liste de préjugés concernant Cuba, dans ma poche arrière de pantalon. Pendant un mois, elle n’a jamais quitté cette place et je filmais tout ce qu’il était possible de filmer en rapport avec ces quelques idées griffonnées en face de tirets. Parfois dans des conditions de… ben de merde, n’ayons pas peur du gros mot. (je te laisse trouver lors du visionnage à quoi je fais allusion !!).

Les représentations des étrangers sur Cuba

Pour découvrir ce que pensent savoir les gens à propos de Cuba et surtout pour savoir s’ils remporteraient l’encyclopédie en 24 volumes de Question pour un Champion ou, au contraire, s’ils seraient les maillons-faibles-au-revoir, visionne donc ces vidéos, muni de ton indulgence (je débute totalement en matière de montage ).
Elle est aussi un peu longue mais pour nous c’est plus un reportage finalement qu’un teaser qui donne envie ! « J’irai dormir à côté de chez vous » version Chouchou-râleuse et Loulou-zen.On s’est donné à fond pour répondre à tes représentations du pays !
On a scindé cette longue vidéo en plusieurs séquences que tu peux visionner à ton rythme.

!
!!! Attention !!!
   Cette vidéo dispose d’un contenu pouvant choquer les tympans sensibles et non avertis.
             Veuillez vérifier, avant de lancer le film, que vous n’êtes pas allergique morbide à l’ACCENT du SUD-OUEST FRANCAIS. 

Les blogueurs déclinent toute responsabilité en cas de craquage de lifting mandibulaire.

 

C’est partiiiii :

NB : Il vaut mieux visionner les vidéos avant de lire la réponse en-dessous !

1) Il y a du soleil

Je pense que l’on n’a pas pris la couleur langouste simplement en les regardant ou les mangeant. Partant de ce postulat, je te confirme qu’il y a énormément de soleil à Cuba, et qu’il fait très mal à l’épiderme (d’où ma mise en garde d’un minimum d’indice 50 les premières semaines dans l’article 1 : les préparatifs avant le départ à Cuba). Mais il fait joli sur les photos à toute heure du jour alors on le pardonne !
Si tu pars entre juillet et octobre, attention, c’est la saison humide, et pas qu’à propos de ton taux de sudation.
Le meilleur conseil que je puisse te donner : si tu sens une goutte… COURS COPAIN !!! Généralement dans les 5min qui suivent, tu as Tahiti Douche au-dessus du cuir chevelu.
Et dans le cas où tu vois les cubaines courir (les cubaines ne courent jamais en temps normal), oublie que tu n’as aucune chance et dis toi qu’en tant qu’humain tu as certainement un allèle en commun avec Usain Bolt. FUIIIIIIIIIS !!

 ———> VRAI (sauf quelques heures en été)

2) Les plages y sont magnifiques

 

Effectivement, pas de comparaison possible avec les couleurs de celles d’Argelès sur Mer. Même sous Photoshop.
Si tu cherches du blanc éblouissant comme une cure d’Email Diamant qui entre dans une aigue-marine, je te rassure, tu es au bon endroit (exception faite de Playa Larga village où cette couleur ne se situe pas aux alentours de la plage).
MAIS.
Mais quand tu grattes le vernis, tu t’aperçois que l’ongle pourrit sous l’effet d’une mycose et ce pour plusieurs raisons :
– les plus belles plages (Cayo Levisa, Cayo Santa Maria, Maria La Gorda, Cayo Coco…) ne sont pas accessibles aux cubains. Alors bien sûr, on ne te le dira jamais franchement mais quand on sait que l’entrée est de 5 CUC (rappel 1 CUC est environ équivalent à 1€) minimum, qu’il faut une autorisation ou un laisser-passer, c’est évident que les 90% des cubains n’y ont pas accès.
– les plages ne sont pas toujours entretenues. Le sable oui mais quand tu regardes derrière, dans la verdure, il y a une déchèterie plus ou moins miniature qui grandit.
– Certaines sont en train de fêter la levée de l’embargo en construisant des blocs gris totalement inadaptés à la préservation de l’environnement. Tu vois la Catalogne des années 80 ? C’est pire.
Alors oui, tout ça ternit vraiment pour moi la splendeur des plages cubaines. On a préféré s’en passer sur la fin du séjour (et ruiner notre teint caramel) afin de ne pas cautionner ce système.
Par contre, on gardera à vie le souvenir terrible d’avoir longé la plage déserte en compagnie d’une raie géante à deux mètres de nous !

———> VRAI si tu mets des œillères

Plage de Maria La Gorda Cuba
Maria La Gorda entre sable blanc, cocotiers, eau transparente et… coups de soleil !

3) Le relief est plutôt plat

J’ai souvent pensé au cours de ce mois cubain à celle qui m’a sorti cette idée reçue. Sache que dans ma tête elle est morte 12 fois dans d’atroces souffrances. C’est fou ce que l’on peut faire en imagination avec seulement une petite cuillère !
Que ce soit à vélo dans la vallée del Silencio à côté de Vinales, en voiture dans les environs de Cienfuegos, ou encore en rando pédestre à Baracoa, je peux t’assurer d’une chose : le relief cubain fera taper la bulle d’un niveau plus d’une fois ! Qu’est-ce que j’ai pu en baver sur les pentes à 40% et sur ces traitres de faux plats !
Il y a effectivement de longues étendues planes, surtout dans le secteur de Guantanamo, mais sinon, où que tu regardes, tu auras toujours dans ton horizon de la terre surélevée.

———> FAUUUUUUUUX mais si tu détestes quelqu’un, tu peux lui dire « vrai » et lui offrir un tour à vélo

4) Les cubains font les meilleurs mojitos

M. Coolture s’est appliqué pour tester TOUS les mojitos de nos points de chute. Il a vraiment mis du foie à l’ouvrage.
Hormis une mauvaise expérience dans une ville touristique (Trinidad ou La Havane, on ne sait plus trop, tu connais les effets des mojitos) où le cocktail était aussi dilué que chez nous, il n’a rien trouvé à redire ou alors seulement parce que les syllabes s’emmêlaient un peu sous le palais !
Comme pour les caïpirinhas brésiliennes, ici on ne lésine pas sur la dose de rhum. L’avantage c’est que c’est doublement économique : à la base le mojito coûte entre 2,50 CUC et 3 CUC (au moins moitié moins cher qu’en France) et en plus avec un verre tu as déjà les jambes qui jouent Guantanamera en LA majeur.
Mais SURTOUT, ne te cantonne pas uniquement au mojito. Les cubains sont également les rois  de tous les cocktails à base de rhum comme le daïquiri (que je ne connaissais pas et j’ai adoré), de la pina colada, du Cuba Libre, de la canchanchara et du Trinidad Colonial. Les derniers se trouvent uniquement dans la province de Trinidad, ne les rate pas !

———> VRAI

Mojito Habana Vieja Cuba

5) Les cubains portent des chapeaux de paille, des panamas

La moitié de la population a effectivement la tête couverte, surtout dans les campagnes.
Ils portent alors, non pas un panama puisque cela vient comme son nom ne l’indique pas, d’Equateur (et ceux trouvés à Cuba sont chinois), mais un chapeau de « guajiro » (paysan) en paille. Oui, depuis que j’ai tourné la vidéo, j’ai feuilleté Le Routard et je connais le vrai nom !
Dans les grandes villes, notamment à La Havane, exit la paille et bonjour le bon vieux textile sous forme de casquette délavée.
Les femmes, elles, ne portent rien sur la tête (à l’exception de quelques unes portant le foulard créole) mais se protègent du soleil en se baladant sous… un parapluie !! Pas bête, puisqu’à cette période estivale, la météo passe d’un soleil de plomb en titane au déluge de Noé en quelques minutes.

———> VRAI pour les chapeaux de paille

âne dans les rues de Trinidad Cuba

 6) On trouve davantage de petites épiceries que de supermarchés

Si tu cherches un supermarché il y a fort à parier que tu vas t’user la corne. Il n’y en a pas. Le plus conséquent que l’on ait trouvé s’apparente à un magasin de proximité, du type Spar. Et encore, avec ses rayonnages à moitié vides (sauf le rayon rhums et bières, il ne faut pas déconner, une réputation mondiale est en jeu) !
Sachant cela, effectivement, les cubains ouvrent davantage d’épiceries ou de petits commerces spécialisés. L’impression de vide sera moins évidente à l’oeil international.
Je t’invite à trouver un boucher/charcutier. Tu considéreras d’un oeil totalement nouveau la loi concernant la « chaîne du froid ». Puis tu deviendras végétarien pour quelques jours !!
La boutique du coiffeur/barbier vaut également le détour, annoncée par sa petite enseigne bleu/blanc/rouge tournoyante comme à l’époque de nos grands-parents, et avec sa chaise noire qui a dû être moëlleuse à une époque… Ici point d’objets électriques, le coiffage est tout manuel. Tu tentes ?
Les cubains, munis de leur libreta (tickets de rationnement), se rendent dans des épiceries spécialisées afin de retirer les produits à prix très réduits dont les quantités sont indiquées sur leur libreta et… également très réduites. N’hésite pas à entrer et à regarder comment ça se passe, dépaysement garanti, jusqu’aux affichages des prix, sur un immense tableau à craie ! (j’emploie le ton enjoué de l’étrangère qui découvre un système archaïque avec des yeux de merlu aérobie mais garde bien à l’esprit que c’est un moyen de contrôle de l’état, moyen maltraitant vis-à-vis du peuple)

———> VRAI

boucher cuba trinidad

7) La musique salsa est partout dans les rues

Voyons… de la musique qui filtre par les persiennes, des groupes installés à même les trottoirs et les pavés, des cubains sans cesse en train de battre la mesure, même imaginaire… Oui, ce pays est à fort potentiel mélomane.
Traditionnellement celui de la salsa, que l’on retrouve partout, en toute circonstance et à tout moment, cette dernière est surtout écoutée par les personnes « matures ». Et les touristes.
Mais il serait réducteur de considérer Cuba comme le pays de la seule salsa. Si j’ai pu assister au décès par suicide de mes tympans face à la monotonie mélodique dans certains pays (Thaïlande, Maroc), ici il n’en est nullement question. Tu pourras tour à tour écouter de la timba, du son (on prononce le N de la fin), de la trova, de la rumba, du cha cha, de la musique afro-caribéenne (ne pas manquer les spectacles traditionnels régulièrement proposés dans les casas de la musica ou dans les casas de la cultura), du cubaton/salsaton… Et bien sûr, comme dans tout le reste de l’Amérique latine, du reggaeton à bloc, ainsi que de la bachata dont les plus jeunes sont friands.
Attention, tous les cubains ne savent pas danser la salsa et ne l’apprécient pas forcément. Sois poli(e) et demande leur avant s’ils souhaitent t’accompagner pour des jeux de jambes endiablés sur la piste ! Re-attention : reggaeton et bachata ne se dansent absolument pas comme en France ! Tu as vu Dirty Dancing ? Rappelle-toi la scène où Bébé découvre les soirées moites des employés du club. Ca donne un peu cette ambiance là pour te donner une idée !

———> VRAI et FAUX !

musiciens salsa Trinidad Cuba

8) Beaucoup de voitures anciennes aux couleurs pastels et rafistolées de partout

On avoue. Avant de partir, pour nous, voir les photos de Google ou de Pinterest avec des vieilles voitures américaines, ça ne pouvait être dû qu’au cliché pris au bon endroit au bon moment avec un appareil perché sur un trépied en mode pause longue.
Quelque chose de rare.
Eh bien pas du tout ! La grande majorité des cubains ne roulent qu’avec ce qui s’apparente à des pièces de musée en circulation, datant des années 50-60. Autant te dire qu’effectivement, tout n’est pas d’origine. Il n’est pas rare de croiser de vieilles américaines avec des moteurs de Mitsubishi ou de Nissan ! Les compteurs de vitesse ont l’aiguille qui subit, comme tes paupières au boulot, l’effet de la gravité ! Comique quand tu t’aperçois qu’il y a des radars de temps en temps ! Ici on fait au pif au mètre pour évaluer sa vitesse, mais je ne pense pas que ce soit le cas des flics !! Tu te cales sur le rythme de la calèche qui se déplace à côté…
Bien sûr, tout le reste de la voiture est constitué de pièces « approximatives » qui « font fonction de ». Cuba, ou le pays qui a formé en son temps notre Mac Gyver international.

Pour ce qui est des couleurs, il y en a pour tous les goûts. Des couleurs vives aux teintes pastels. Personnellement j’ai totalement craqué dessus. J’en ai d’ailleurs ramené une miniature, pour le souvenir, et un mois plus tard, je la bade toujours autant !

———> VRAI

vieille voiture américaine à Cuba

 9) Des rues pas toujours goudronnées

Durant le voyage, voyageant en transports en commun étant donné le tarif hors de prix pour le baroudeur fauché des voitures de location, nous n’avons pas pu nous enfoncer dans la campagne paumée. Toutes les routes fréquentées étaient goudronnées SAUF :
– à Playa Larga dans la partie du Caleton
– à Baracoa quand tu prends la direction du parc Humboldt.
Tu peux néanmoins avoir l’impression de cette route vierge tout simplement parce que le goudron est tellement défoncé qu’on le penserait attaqué par des termites de macadam. Il n’en reste que des vestiges épars.
Rembourre ton popotin tout en gavant tes papilles de nos saveurs variées, avant le départ. Tu verras, c’est utile !

———> presque VRAI

rue du Caleton de Playa Larga

10) La Révolution, Castro, le Che

Où que ton regard se pose, il y aura toujours un détail minuscule ou gigantesque pour te rappeler l’une de ces trois choses. Les enfants n’apprennent à lire à Cuba que sur les livres du parti, prônant ces trois thèmes. C’est de l’endoctrinement à l’état pur.
Afin de ne pas égarer les brebis « grâleuses » du droit chemin, la route est parsemée de panneaux publicitaires d’embrigadement en faveur du régime : citations, graffitis, portraits… Tous les moyens sont bons. Le 26 juillet, jour de fête nationale, les vitrines des commerces se parent de petites affiches rouges et noires qui n’ont rien à voir avec celles du Stade Toulousain. Regarde plutôt comme il est facile de faire briller une hypocrisie avec un peu de pouvoir, de terreur et de faim :

propagande communiste Santa Clara Cuba

Enfin, tu connais je suppose la photogénie des portraits du Che qui font d’excellents souvenirs à décliner à toutes les sauces dans les boutiques…

———> VRAI

11) Un pays où le temps s’est arrêté

Une chose est sûre, il ne s’est pas arrêté dans les années 80. Tant mieux pour leur look !
Par contre, il s’est arrêté dans les années 60-70 et tout est là pour te le rappeler : une connexion à internet quasi inexistante, les bâtiments de la Havane aux splendeurs fânées et non rénovées, la typographie des livres neufs vendus en librairie, le fait que tu puisses essayer des appareils photos datant des années 40 en boutique sans aucun problème, les voitures russes et américaines qui te pétaradent sous le nez, des balances et des caisses enregistreuses manuelles, tout comme des machines à écrire…
Mais ce qui m’a le plus espantée, ce sont deux souvenirs qui seront peut-être insignifiants pour toi. Les deux traitent de la tonte des bords de route. La première consiste à attacher des troupeaux de chèvres une par une à un piquet avec une longe qui leur permet de tondre un disque ayant pour diamètre la distance haie-route ! Il n’y a donc plus qu’à déplacer les piquets pour tondre les bas-côtés sans effort !
La deuxième absolument incroyable c’est la tonte… à la machette ou à la faux ! Ca, je ne l’ai jamais vu à part dans mes livres d’histoire au chapitre du Moyen-Age ! La faux quoi !!
J’étais tellement éberluée que je n’ai même pas eu la présence d’esprit de sortir la caméra pour te montrer ça !
Par contre, là où le temps ne s’est pas arrêté c’est quand tu es en train de manger peinard une excellente glace salvatrice qui est toute fondue en moins de 1min30. Pfff…

———> VRAI

eau potable Trinidad Cuba
Tu es sûr d’avoir toujours soif ??

12) Les cubains sont des dragueurs

Ce qui est bien c’est le fait que d’être en couple ou célibataire au moment de ce voyage ne changera rien au résultat de l’enquête. Tout comme le fait d’être en ville ou à la campagne.
De 7 à 77 ans, le cubain mâle est un dragueur invétéré. Tu ne seras jamais à l’abri du requin à la langue aussi acérée que les dents ! Véritable sport national, ton circuit sur l’île sera ponctué de petits bisous claqués de loin, de clins d’oeil, de remarques au niveau un peu plus classe que ce que tu entends dans la rue en France. Pour les célibataires, bien évidemment, les cubains passeront la seconde et tenteront le rapprochement physique, de préférence sur une piste de danse. Mais n’oublie jamais ton bouclier de chasteté car ils sont les 4×4 de la drague et chassent sur n’importe quel terrain !
Dans un bar-boîte à Baracoa, on a assisté à TOUTE la drague à la cubaine, du moment où le prédateur repère sa proie au moment où il la ferre. Verdict : 30 minutes !!!! Toi aussi en lisant ça tu te dis qu’il y a un business à monter en matière de coaching spécial speed-dating ???
Mais ce qu’il y a de bien, contrairement à la France, c’est que si tu manifestes vraiment ton ras-le-bol, le cubain n’insiste pas. Il a trop à perdre en cas de problème.
Et la cubaine alors ? Une requinette, elle aussi ? Eh bien oui, mais de manière plus modérée. Flo ne s’est jamais fait draguer quand j’étais à côté de lui, même si les regards sont insistants. Normal avec mon petit rital ! Par contre les deux fois où je n’étais pas à côté, on lui a proposé de l’emmener au Carnaval du patelin d’à côté et même… le mariage ! Las Vegas est en passe d’être détrôné !
Comme nous l’expliquaient les cubains, il y a deux écoles du sentimentalisme. Les plus âgés sont plutôt monogames ou alors très discrets sur les relations extra-conjugales. A contrario, chez les jeunes c’est pompelup de la tournante sentimentale ! Il n’est pas rare pour un chauffeur de taxi d’avoir une petite femme dans chaque village des environs par exemple. Il y a le couple officiel avec les enfants et puis il y a le plaisir, que l’on va communément chercher ailleurs… Une vie caribéenne, quoi. C’est culturel, corazon ! (ce qui n’empêche pas quelques crimes passionnels !)

———> VRAI, ils sont comme dans les soirées salsa françaises si tu as déjà eu l’occasion d’expérimenter !

NB à l’attention de toutes les oies blanches au papillon dans les boyaux : les cubains savent exactement quoi dire aux étrangers pour les faire tomber dans leurs filets. Si ça semble flatteur au premier abord, rappelle toi qu’ils flattent moins ton ego que ton passeport ! Ils veulent fuir leurs conditions de vie et pour cela, ils sont prêts à tout. Même à masser tes pieds noircis remplis de corne.
Je ne dis pas que le véritable amour n’existe pas avec mon romantisme rafistolé, je te mets juste en garde, si des fois mon passage sur la fidélité fluctuante n’avait pas été suffisant… 

Boca de Yumuri Baracoa Cuba

13)  Tous les cubains fument des cigares 

Il n’est pas rare de croiser des hommes dans la rue ou dans les champs avec leur barreau de chaise au bec. Par contre, hormis pour les photos folkloriques rémunérées, je n’ai pas eu l’occasion de voir une femme dans la même situation.
Pas le choix, il a fallu demander. A chaque fois la réponse fut identique : les femmes fument peut-être moins en quantité que les hommes mais elles fument tout aussi régulièrement !
La nicotine des feuilles de tabac n’étant pas présente dans les cigares, la très grande majorité des cubains le fument donc.

———> VRAI

taxi La havane Cuba
Décapotable vintage, nonchalance et cigare… Pas de doute, nous sommes bien à la Havane !
cubaine en tenue créole Habana Vieja Cuba

Au final je t’ai trouvé plutôt pas mal globe-croqueur dans tes préjugés !
Contrairement aux nôtres qui nous décrivent comme des mangeurs de grenouilles et d’escargots en bérets et marinières, les idées reçues des étrangers concernant Cuba sont globalement fondées !
Mais je peux t’assurer d’une chose…
C’est que tu es loin d’imaginer l’ampleur de ce que tu vas découvrir dans ce pays ! On a subi quelques élongations de ligaments mandibulaires à force de se décrocher la mâchoire durant ce road trip.
Et ça, je te le raconte dans le round 3 très rapidement !

*****

Anecdote : As-tu remarqué que certaines conclusions n’étaient pas filmées sur place ? (non ? On était beaux ou bien tu n’étais pas concentré ??)
Je vais t’expliquer pourquoi. Les cubains ont un dicton, qu’ils ressortent tout au long de la journée : « En Cuba, no es facil ! » Et ça, c’est un présent de vérité et d’équité générale. Non, ce n’est pas facile et ce, pour tout le monde, que tu sois cubain ou étranger.
On l’a validé à de nombreuses reprises et en l’occurrence, au moment de tourner les dernières conclusions. Le tournage devait se faire sur le toit de notre casa à La Havane avec une vue de rooftop qui déchire, quelques heures avant de reprendre l’avion du retour. Sauf que… »en Cuba…. » tu connais le refrain maintenant. Ben on n’avait pas du tout prévu que je serais malade, en train de jouer une partie endiablée à Game of trône, qu’un ami passerait nous dire au-revoir et papoter, que le service serait plus long à la cafet’ habituelle, qu’on devrait partir plutôt avec 1h d’avance à l’aéroport sur les 2h coutumières connaissant le fonctionnement cubain (à raison !! Pointe-toi à l’aéroport 3h avant le départ !)… De fil en aiguille, on était déjà à Toulouse que l’on n’avait pas commencé le tournage d’une seule seconde des dernières séquences !
Bon, fondamentalement, on s’en tamponne la coquille à bernard-l’ermite, l’essentiel c’est d’avoir les images sur le vif ; accessoirement, pour une fois, tu n’as pas nos têtes poisseuses de sueur !

PS : Sauras-tu deviner quelle était ma couleur préférée des voitures old-school ?

16 Responses

  1. A travers ton récit je suis partie à Cuba (pays où je n'aurai pas l'occasion d'aller, donc merci. J'ai appris beaucoup de choses par contre il existe encore des pays où on se sert de la faux et à la machette quant aux biquettes et moutons Mme Hidalgo, maire de Paris, en a installés dans Paris et périphériques plus écologique ! c'est aussi plus insolite. Merci et bravo encore

    1. Avec plaisir. Je n'ai jamais eu l'occasion de voir utiliser une faux comme seul instrument de fauchage (pas seulement d'appoint) donc forcément, ça surprend !!
      Pas mal les biquettes de Mme Hidalgo ! Par contre, les bords de route seront plus pollués qu'à Cuba… Enfin… quoique… 😀

  2. Super article ! J'ai commencé à regarder les vidéos mais je n'ai pas fini. Votre reportage est drôle, instructif et très sympa ! En plus, j'adore l'accent du sud-ouest (en même temps, j'ai presque le même ;)) Ça donne très envie de découvrir Cuba. Un jour peut-être… mais avec de la crème indice 50, j'ai bien retenu la leçon. Merci pour ces beaux moments d'évasion !

    1. Merci beaucoup pour ton retour ! Eh eh, c'est le meilleur accent ! Celui du soleil et des vacances permanentes !
      Oui, oui retiens bien l'indice 50 ! J'ai vu que d'autres blogueurs se sont faits avoir également cette semaine !

  3. j espère un jour aller à Cuba
    j en parlais pas plus tard que hier avec une amie
    la bas au moins je suis sure de trouver de bon mojitos
    bon ma préférence va au caIpirinha
    tu peux pas savoir comme ça me manque les caipi
    c était tous les jours l 'annéee dernière lors de mon voyage au Brésil

    1. Oh si, je sais ! J'y suis allée deux fois ! 😉 Par contre, vu les doses, c'était tous les 3 jours sinon mon foie allait vraiment souffrir ! Cuba, ce n'est que du plaisir, à l'image du Brésil et à la fois totalement différent. Très particulier à décrire en fait…

  4. Bravo pour ce reportage, je pars dans un peu plus d’un mois à Cuba et j’ai appris pleins de trucs ! Merci.
    Et puis les Corinne c’est les meilleures !!!!!

    1. Cuba a déjà commencé à changer, dans la tête de ses habitants. Le capitalisme s’immisce doucement. Avec plaisir pour l’article, en espérant qu’il te motive pour y aller ! La configuration de l’île en fait un pays parfait pour un voyage de 10j à 1 mois, chacun y trouve son compte !

    1. Te faire draguer, petit visage pâle et aux cheveux autres que noirs, c’est sûr que tu vas y avoir droit ! Danser, bien évidemment qu’il faut tester ! Mais à Vinales, si tu attends trop, c’est terrible, il fait trop chaud et on te marche dessus, et à Trinidad… tu verras le souci !! 😉 Profitez bien en tout cas ! Tu me diras ce que vous en avez pensé ! Bonne déconnexion digitale aussi, tiens !

  5. Merci pour ces bons conseils et ces clarifications au niveau des idées reçues ! Je ne tiens pas à ressembler à une écrevisse, je ferais donc un stock de crème solaire avant de m’aventurer à Cuba.

    1. Oui, on vous le conseille fortement !
      Maintenant que Cuba est devenue une destination à la mode, les gens ont peut-être moins de préjugés par rapport à ce pays que lors de la rédaction de cet article, mais on ne le trouve pas encore totalement obsolète !

    1. Pas forcément. J’y suis allée également avec mon ancien compagnon d’origine martiniquaise et métissé, nous n’avons rencontré aucun problème, même quand il était seul et loin de moi. Je dirais plutôt que si l’on fait l’effort de parler espagnol, de sourire et d’écouter les gens en restant discret, comme dans chaque pays, ça se passe bien. 😉 Les Cubains sont un peuple gentil mais fier, ils attendent qu’on les respecte. Ce qui est normal.
      Sinon, je suis désolée que ça se soit mal passé pour vous…

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