Je dis un week-end parce que c’est ce qu’indiquaient les billets d’avion mais en vrai, c’était plus une journée ! Le dimanche, on a surtout brunché (c’est bien plus répandu dans la capitale cette affaire, et tant mieux) et passé des moments entre amis.
Pour planter le décor, je n’étais pas retournée à Paris, hors escales, depuis mes 8 ans lors d’un voyage scolaire d’une semaine ! Je sais. J’ai honte. Ne le répète pas, hein.Pour remédier à cela, monsieur m’a offert un week-end dans la ville-lumière pour mon anniversaire.
Bon, rattraper 24 ans en une journée, c’était un peu ambitieux, on est d’accord.
Je vais donc te conter les aventures de IL et de ELLE dans la capitale !
Attention, suspense : quel fut le premier visuel de Paris en arrivant le vendredi soir ? Je vois que tu commences à nous connaître. Bien sûr, la pluie !! Accompagnée de son grand ami : Froid.
Heureusement qu’ensuite on s’est rattrapés. Mais Froid est resté. On doit être vachement sympas. Lui non.
On commence le marathon touristique par le plus grand cliché international.
La Tour Eiffel
Il faut dire qu’il était une (première) fois, ELLES avaient été présentées sous forme de speed-dating avec la dame de fer. Grosse pluie, la montée était fermée.
Heureuse de voir que cette fois, le soleil était aussi bleu que l’épiderme schtroumpfesque.
ELLE est impressionnée par la taille de la dame. A 8 ans, ELLE pensait qu’ELLE était, à raison, juste petite face à cette immense structure. Mais cette impression n’a pas disparu à 32. Ca en impose vraiment. Il est fou ce Gustave !
Par contre, pendant la contemplation de sa belle, lui, IL hallucine devant la file d’attente. Elle est tout aussi impressionnante que le reste.
(Ils ont fait une erreur de débutant : ne pas réserver les billets à l’avance sur internet. Fail.)
C’est donc 1h et un passage de sécurité digne d’un aéroport plus tard qu’ILS arrivent au 2ème niveau de la robe de la dame. C’est beau à 360°. Vraiment. Mais punaise Froid, tu vas leur lâcher les baskets ? En plus Ils doivent attendre encore pour monter au dernier niveau.
Froid, dégage de leurs chaussettes, c’est insupportable ! Heureusement qu’ici, il y a une coursive couverte et chauffée, ça permet de recharger les batteries calorifiques et de bader sans avoir les mâchoires coincées.
360° + quelques mètres de haut, et c’est toujours aussi magnifique.
Effectivement, c’est à faire une fois dans une vie. Même si pour ça on perd 2h30 de son existence à attendre. Ce n’est pas pire que pendant les cours de philo ou des réunions de boulot, rassure-toi. Tu as connu pire.
Allez, c’est bon le bain de foule, ELLE estime qu’ELLE est bien propre maintenant. Direction un coin à quelques minutes à pied et bien plus calme, une fois que tu as écarté les avants de la mêlée qui essaient de te vendre leurs Tours Eiffel en plastique métallisé en te parlant anglais alors que tu parles juste avec un accent du sud-ouest !
L’île aux cygnes et le pont de Bir-Hakeim
Des amoureux et des sportifs les accueillent sous les branches aux couleurs automnales.
Pas un touriste à l’horizon, le calme règne alors que de l’autre côté de la Seine, c’est l’effervescence. Le contraste est étonnant.
Passé le sportif qui descend les marches sur les mains (excuse-les, nos protagonistes n’étaient juste pas échauffés pour se plier aux coutumes locales), ILS découvrent Dame Liberté qui leur tend les bras. Ou pas. En tout cas, elle boude la Dame de Fer en lui tournant ostensiblement le dos.
Comme ce n’est pas demain la veille qu’ILS verront l’original à New-York, ils la regardent sous toutes les coutures, cette petite soeur qui joue parfaitement son rôle de lot de consolation.
Elle date de 1889 et a été offerte par les citoyens français établis aux Etats-Unis. D’une hauteur de 11,50m, elle est bien plus petite que l’original (46,50m).
ELLE s’en moque. A ses yeux, cette statue de bronze a tout d’une grande.
ILS se quittent sur une promesse d’à bientôt, se remplissant les oreilles de silence et les nerfs de quiétude.
Pour rejoindre la suite de leur programme, il leur faut traverser le pont de Grenelle. Oooooh, mais ELLE le connaît ! Non, ni de Pinterest ou d’un quelconque blog. Pas cette fois. D’un clip de kizomba ! Celui-ci pour être précise :
Mais à cet instant, ELLE ne pense pas du tout à la célébrité du lieu mais bien à sa photogénie et à sa perfection dans la perspective. Les photographes ne s’y trompent d’ailleurs pas car ils pointent leurs objectifs en direction de trois couples dont les dames portent de longues robes blanches sur des pieds chaussés de baskets et elles ont l’air un peu perturbées, passant du rire aux larmes. Est-ce un lieu de rassemblement d’une secte quelconque ?
ILS adorent découvrir que Paris, comme toute ville, semble regorger de petites pépites gratuites et boudées des touristes car écartées des guides touristiques. C’est le sourire aux lèvres et avec un clin d’oeil à la Tour Eiffel qui devient de plus en plus petite qu’ils vont faire un petit coucou rapide et lointain à l’Arc de Triomphe. Pas la peine de s’éterniser, ELLE l’a déjà visité à 8 ans, en comptant bien toutes les innombrables marches pour arriver jusqu’au sommet !
Après un rapide repas attrape-touriste dans une rue perpendiculaire aux Champs-Elysées (leur estomac ne pouvait pas les mener plus loin, grève de l’anti-faim parait-il), c’est la direction de Montmartre qu’ILS prennent.
Le quartier de Montmartre
Attends, je te rappelle que, comme dans Amélie Poulain, ILS voyagent avec un nain de poche, qu’ILS s’amusent à prendre en photo aux quatre coins du monde ! C’est dire comme ELLE l’aime, ce film. Montmartre, c’est juste une scène culte. Impossible de passer à côté ! Déjà qu’elle a dû abandonner l’idée des ricochets sur la Seine…
Allez petit Trotamundo, prêt pour une photo en mode « retour aux origines » ? Trotamundo ? Trotamundoooooooo ?
Bon, il faut se rendre à l’évidence. Il est resté à la maison. A Toulouse. #VDM.
Un peu de frustration ne ruinera pas le plaisir de la découverte.
Deuxième sortie de métro et ELLE se dit qu’elle adore la façon d’indiquer les bouches de « métropolitain ». Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. IL s’empresse de croquer l’endroit.
IL est ensuite un peu déboussolé. Mais on ne va pas se prendre la tête au jeu de l’orientation, alors ILS prennent la rue la plus proche pour monter. ILS arriveront toujours au bon endroit de toute façon.
Quelle bonne idée ! Leurs pas égarés les mènent à la troisième pépite gratuite parisienne : l’oeuvre de street-art de l’artiste Le Cyklop :
Au coin d’une ruelle l’artiste revisite l’histoire de l’art : les potelets anti-stationnement de la rue de Piemontesi sont repeints à la manière d’oeuvres d’artistes peintres ayant vécu ou travaillé à Montmartre. Il suffit maintenant de te prêter au jeu du « qui-est-ce ? » !
La route les appelle. Il faut continuer l’ascension pour voir Montmartre à la lumière du jour. C’est peu dire qu’en une semaine les mollets ont déjà oublié les sept collines lisboètes ! Comment peut-on rouiller si vite ? En tout cas, chapeau bas aux riverains qui doivent être devenus des mutants de cette partie du corps !
Une volée d’escaliers plus tard, c’est le souffle court qu’ILS arrivent enfin sur une sorte de faux plat sur lequel trône un Coeur Sacré. Et des centaines de touristes agglutinés ! Mince, ça ne manquait pas du tout ça !
ILS admirent la finesse du bâtiment blanc qui se dresse, fier, face à eux. Mais clairement, la foule compacte décourage la visite intérieure alors que la claustrophobie menace déjà en extérieur !
ILS décident de déambuler dans les ruelles environnantes. Bien sûr, leurs pas les mènent à la place du Tertre où le moindre cm2 est occupé par une oeuvre d’artiste sur chevalet. En fronçant les sourcils, et plissant ses yeux sous les cils, ELLE s’attend presque à voir passer Toulouse-Lautrec.
Enfin un Paris à dimension humaine à l’ambiance villageoise en dépit des touristes qu’il est impossible de semer !
Le street-art, s’il est distillé par touches discrètes, n’en reste pas moins présent. Pour leur plus grand plaisir. ILS s’adonnent à leur jeu favori : la traque du détail !
Au détour d’un coin de rue, un bar qui se fait, lui aussi, artiste. Si ELLE n’avait pas déjà le bout de nez tout rouge, mais assorti au décor remarque, ILS se seraient installés pour profiter tranquillement de ce petit coin de paradis.
Bon, ce n’est pas tout de rêver en s’activant le podomètre mais le soleil va bientôt se coucher et il est plus que temps de retourner devant le Sacré Coeur pour admirer la vue sur Paris, en contrebas.
Une petite prière vite fait païen fait pour que tous les bonhommes parlant 50 langues différentes aient disparu et c’est reparti !
Bon, ILS ont clairement dû louper un verset ou deux de la plus haute importance car malheureusement, la foule est aussi compacte qu’un premier mercredi de soldes.
Mais l’avantage d’être née dans une région où le rugby est culturellement très actif, c’est que les jeux de coudes ont déjà révélé tous les secrets et donc c’est presque un jeu d’enfant de se frayer un chemin puis une place dans un coin de paradis avec vue !
Presque. Parce qu’au rugby, il n’y a pas de perches à selfies !
Le soleil couché, le semblant de chaleur tout relatif l’est aussi. Et s’ILS redescendaient pour aller ensuite se faire caresser l’épiderme par une bonne douche chaude revigorante ? Mais alors en n’oubliant pas de jouer à son jeu préféré à ELLE : marcher à reculons pour bénéficier d’un point de vue différent sur le lieu quitté ! (cette scène est réalisée par un cascadeur professionnel, merci de ne pas tenter de la reproduire)
Effectivement, c’est plutôt pas mal !!
ILS signent le clap de fin de ce premier jour en suivant leurs amis parisiens dans deux excellentes adresses :
- un bar caché façon prohibition américaine (ça marche aussi à Cuba ceci étant, sauf que là-bas c’est VRAIMENT illégal) avec un commerce lambda à l’avant (une pizzéria) et un bar tout sombre mais à la super ambiance à l’arrière avec des cocktails du feu de dieu. A nous tous, on les a tous testés et ils ont réussi le contrôle qualité haut la main ! Je suis sortie de là en louchant. Ce ne sont pas des doses de fillettes ! (Je n’en dis pas plus, à toi d’aller découvrir)
- un resto-tapas de TRES bonne qualité avec des quantités généreuses. Ce qui l’était moins, généreux, c’est le geste commercial, ou son absence, pour nous avoir fait attendre 30min sous la pluie et dans le froid alors que nous avions une réservation.
C’est le centre de gravité bien lesté et les plantes de pieds qui pulsent qu’ILS se couchent pour affronter le jour 2 !
Et toi, quels sont tes incontournables parisiens et tes bons plans cheap ? C’est que j’ai encore une bucket list parisienne en cours et il est possible de la nourrir encore un peu !
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Bar : Le Moonshiner
5, rue Sedaine (rentrer dans la pizzeria Da Vito)
11ème arrondissement
Restaurant à tapas : Dans les Landes
119 bis, rue Monge
5ème arrondissement
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6 réponses
ah les attrapes touristes on s est tous fait avoir au moins 1 fois
je ne vais pas souvent à Montmartre et moi je suis en banlieue parsienne
à refaire alors hors escale
Malheureusement oui ! C’est un passage obligé pour ne pas rater l’inratable ! Tu as déjà vu à Montmartre le mur des « je t’aime » ? J’ai découvert ça en rentrant et du coup je vais effectivement refaire hors escale ! 🙂
En bonne parisienne (même si maintenant j’habite un tout petit peu plus loin) j’aime aussi faire ma touriste, surtout à Montmartre ! Bir-Hakeim, en revanche, je n’y suis pas retournée depuis mon adolescence (!) et pourtant je m’y ferai plaisir avec ces fabuleuses perspectives ! Et sinon, grande question piège : comment avez-vous trouvé les parisiens ? ;)))
Je me demande si on fait vraiment le tour un jour de Montmartre. Ca m’a l’air de constamment bouger. Effectivement, ce pont est un régal mais il faut jouer le jeu de la patience ! (pour anecdote la super photo avec les mariés est en fait une photo « ratée » dans le sens où j’en avais assez d’attendre qu’ils sortent de mon champ de vision !)
Pour ce qui est des parisiens… je ne vais pas en dire trop de mal car nos amis pourraient ne plus être nos amis après ! 😀 Blague à part, je les ai trouvés archi stressés, avec un look étudié, et tout tristes dans les transports en commun. Sauf quand ils entendaient mon accent ! 😀 On a tellement couru les lieux qu’on n’a pas fait d’étude sociologique cette fois ! On reviendra.
Paris a été mon quartier général dans les années 2000 pour aller y rencontrer des internautes ! J’adorais flâner dans les rues pour découvrir des endroits improbables que le quidam qui se déplace en métro n’imaginait même pas !
Le métro, parlons-en, est un sacré dédale qui serpente sous la ville et permet en peu de temps de la traverser ! C’est sûr que l’ambiance dans le métro ne respire pas toujours la joie de vivre ! Tels des fourmis, les travailleurs parisiens foncent en pilote automatique, le regard fixe d’une rame de métro à l’autre ! Heureusement, on entend parfois un peu de musique égayer une allée !
Pas grand fan de la ville au départ, je suis tombé amoureux de petits coins comme le parc de Bercy et Bercy-village avec son cinéma et sa petite rue piétonne !
Montmartre a son charme également malgré ce côté très attrape-touristes sur la place du Tertre mais bon on ne lui en tiendra pas rigueur 🙂
Quand ma fille sera un peu plus grande, j’y retournerai en famille !
Je reste convaincue tout comme toi, que de ne pas faire sa feignasse en préférant marcher que d’emprunter les transports en commun aide grandement à découvrir de petites pépites ! De même pour Montmartre qui est un quartier très sympa, je suis sûre qu’en s’éloignant un peu, il est là aussi possible d’être surpris (ça a déjà été le cas avec ces poteaux de stationnement pour nous par exemple, où ce bar tout rouge sous une tonnelle totalement décalée !). Notre prochain programme : les passages et les petites rues comme la rue Crémieux ! Comme ça tu en auras d’autres à aller voir !