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Les passants de Lisbonne – Philippe Besson

Il parait que Philippe Besson est un auteur connu de la littérature française. Pour ma part je le découvre pour étoffer ma bibliographie en rapport avec Lisbonne. Allez viens, je te raconte un peu tout ça !

De quoi ça parle ?

« On ne renonce jamais vraiment, on a besoin de croire que tout n’est pas perdu, on se rattache à un fil, même le plus ténu, même le plus fragile. On se répète que l’autre va finir par revenir. On l’attend. On se déteste d’attendre mais c’est moins pénible que l’abandon, que la résignation totale. Voilà : on attend quelqu’un qui ne reviendra probablement pas. »
Hélène a vu en direct à la télévision les images d’un tremblement de terre dévastateur dans une ville lointaine ; son mari séjournait là-bas, à ce moment précis.
Mathieu, quant à lui, a trouvé un jour dans un appartement vide une lettre de rupture.
Ces deux-là, qui ne se connaissent pas, vont se rencontrer par hasard à Lisbonne. Et se parler.
Une seule question les taraude : comment affronter la disparition de l’être aimé ? Et le manque ?
Au fil de leurs déambulations dans cette ville mélancolique, dont la fameuse saudade imprègne chacune des ruelles tortueuses, ne cherchent-ils pas à panser leurs blessures et à s’intéresser, de nouveau, aux vivants ?

Il en est tellement qui ne se rendent même pas compte que cette occasion de bonheur leur est fournie un jour , qui ne se saisissent même pas de la dose qui leur est proposée. Ceux-là, toutefois, n’éprouvent pas le regret de ce qu’ils ont perdu, les chanceux.

Mon avis ?

La saudade, je la considérais davantage comme un sourire sur un souvenir. Un peu de chaleur sur un bout d’âme.
Pour le coup, ce roman me fait revoir complètement la chose ! En dépit d’un style d’écriture vraiment agréable à lire, simple, avec un ton juste, le fond du roman est quand même assez pesant. On y parle tout le long de la perte de l’être aimé et du vide laissé par cette disparition. Chaque situation, chaque conversation et chaque sous-entendu ramène à cette douleur liée à un fantôme du passé.
On a connu plus joyeux pour l’allégresse d’un printemps !  D’autant que cela jure avec la joie et la bonne humeur que véhicule la capitale ensoleillée du Portugal et que l’on aura plaisir à retrouver ça et là dans quelques descriptions !

Néanmoins, l’auteur a su me surprendre par la relation que tissent les protagonistes principaux ! Je ne m’attendais pas du tout à ça ! Et je ne peux bien évidemment pas t’en dire plus…

 » C’est curieux comme on compte sur les exils pour régler nos névroses et comme on doit convenir rapidement qu’ils ne règlent rien. Au mieux, ils apaisent des névralgies. Mais on part quand même, on repart quand même. Dans les lieux neufs, les visages du passé n’ont pas les mêmes contours, ils ne sont plus aussi précis. Et on ne se cogne pas contre les moments insignifiants, vécus ensemble. « 

Au final ?

Philippe Besson signe un petit roman qui se lit très rapidement et qui trouve à coup sûr son public. Toutefois, je pense qu’il faut avoir l’état d’esprit qui va avec le sujet traité. L’histoire fera forcément écho aux personnes en proie à l’abandon, à la perte et leur redonnera même sûrement espoir. Au contraire, si tu es joyeux comme un petit faon gambadant au milieu des pâquerettes, je ne te conseille pas cette lecture car c’était mon cas et cette lecture ne m’a pas laissé de sentiment apaisant.
Dans tous les cas, le lecteur prendra plaisir à (re)découvrir la chaleur et l’ambiance de Lisbonne, une des plus belles capitales européennes à mes yeux !

Ma note : 13 / 20

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