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Edelweiss – Mayen et Mazel

La couverture d’Edelweiss m’a rappelé une photo Instagram : personnage de dos dans un paysage naturel sublime. Ce n’est pas pour rien que ce genre d’image cartonne sur le réseau social : ça fait rêver et ça permet à tout un chacun de s’imaginer à la place du personnage. Ayant craqué sur cette couverture au Festival du carnet de voyage de Clermont-Ferrand, je l’ai acheté, pour mon plus grand bonheur futur.

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De quoi parle Edelweiss ?

Été 1947, Boulogne-Billancourt. Lors d’un bal typique de l’après-guerre, Edmond, jeune ouvrier chez Renault, rencontre Olympe, fille de politicien. Il ne se doute pas qu’elle va bouleverser sa vie. Passionnée d’alpinisme, la jeune femme n’a qu’un rêve : escalader le Mont-Blanc pour égaler la prouesse de son aïeule Henriette d’Angeville. Malgré son manque d’expérience, Edmond promet qu’il l’aidera à le réaliser. Seulement, le train-train quotidien et plusieurs drames vont petit à petit émousser leur détermination… Mais qu’importe, l’amour est plus fort que tout, dit-on. Et s’il est capable de déplacer des montagnes, il peut aussi aider à les gravir.

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Mon avis sur Edelweiss ?

Olympe a tout de ces héroïnes de fiction que j’admire. Elle vit encore dans une époque où la condition des femmes est très limitée et pour autant, elle est bien décidée à ne pas subir sa vie : elle choisira son mari, son travail, et ses passions dans le domaine des loisirs. Elle n’est conventionnelle dans aucun de ses choix : son homme n’est pas assez bien pour sa famille, elle décide de travailler alors qu’elle n’en a pas besoin avec la fortune familiale, et elle se passionne pour l’alpinisme qui n’est décidément pas un passe-temps pour les dames respectables !

Mais Olympe n’en démord pas et elle va jusqu’au bout de ses idées et de ses rêves. J’ai admiré sa détermination malgré deux drames qui auraient pu la plonger dans une profonde dépression. Elle n’est pas de cette veine-là, notre héroïne. L’auteur sait particulièrement nous le faire ressentir de manière très juste et réservée. Ici, pas un mot plus haut qu’un autre, une vignette qui ne soit pas absolument indispensable pour distiller la juste dose d’émotion que notre imaginaire complètera.

Edmond quant à lui, n’est pas un personnage secondaire fade et sans relief, qui subit son existence. Loin de là. S’il est plus discret, il jouera un rôle clé par ses erreurs, son esprit d’initiative et par l’amour inconditionnel qu’il porte à Olympe.

D’un point de vue graphique, il n’y a rien à redire. Ce roman graphique est une pure merveille. Le trait est fin et délicat, alimenté de nombreux détails qui n’alourdissent jamais les vignettes. Les teintes sont le jaune et le sépia pour le côté vintage, le bleu, le vert et le blanc pour cette montagne tant aimée et crainte à la fois.

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Au final ?

Une BD indépendante magnifique, qu’il faudrait mettre dans toutes les mains. Un récit fort, puissant émotionnellement (en atteste la petite larmiche finale), qui fait la part belle aux rêves, à l’amour, à l’acceptation et au dépassement de soi.
Non, vraiment, un livre à ouvrir, encore et encore.

Ma note : 19 / 20

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