Les Tribulations de Caméliope – Pauline Hirschauer

Je ne connaissais pas Les Tribulations de Caméliope (de son « petit » nom complet : Les Tribulations de Caméliope : des Banlieusards Déjantés Jouent au Détective en Inde ) jusqu’à ce que les éditions Nombre7 me contactent pour me le proposer en service de presse afin d’alimenter éventuellement la bibliographie du voyageur. Je n’étais encore jamais partie pour l’Inde littérairement parlant alors… en avant !

Avis sur les Tribulations de Caméliope de Pauline Hirschauer

De quoi parle Les Tribulations de Caméliope ?

Capcity-le-Soubresaut, petite ville de la banlieue parisienne. Caméliope, mère de trois enfants, vient tout juste de divorcer. Au cœur de sa métamorphose de jeune femme, un voisinage épique, un site de rencontre givré et un amour sur bout de trottoir s’entremêlent à une bonne dose d’auto-dérision.

La fille de sa voisine, dont Caméliope est la marraine, s’envole dans le cadre de ses études pour les Indes. Caméliope découvre alors peu à peu ce pays à travers les mails de sa filleule, jusqu’au coup de téléphone de l’ambassade annonçant sa disparition…
Les voisins déjantés et solidaires décident alors de partir sur place pour retrouver la jeune fille. Curieuse enquête quasi-policière dans l’immensité vertigineuse du sous-continent indien…

Mon avis sur Les Tribulations de Caméliope ?

Il faut que tu saches que j’ai eu énormément de mal à savoir comment écrire cette chronique. Je séchais littéralement parce que, soyons honnêtes, j’ai eu l’impression de subir ma lecture la majorité du temps.
Mon horizon d’attente était celui d’un livre léger, un brin loufoque et humoristique, avec un road-trip animé à la Little Miss Sunshine version Bollywood. Il n’en est rien.

Si nous partons bien en Inde avec Caméliope et ses amis, nous ne le faisons que dans le dernier tiers du roman. J’ai trouvé que ce voyage arrivait vraiment trop tardivement surtout que c’est le plus moment le plus rythmé et le plus riche culturellement. On apprend quelques petites choses de ci de là concernant le quotidien indien (la nourriture, la gestion domestique…).

Je me suis profondément ennuyée sur les deux premiers tiers qui présentent une bande d’amis très originaux (les prénoms qui leur sont donnés sont un indice manifeste, même si j’ai déjà eu une Dune comme élève !) vivant dans le même immeuble auxquels il n’arrive pas grand chose de particulier, comme monsieur et madame Toulemonde. J’ai par contre beaucoup aimé les courriers électroniques envoyés par Ana depuis l’Inde où elle décrit ses premiers pas dans un pays déstabilisant et notamment son interrogation écologique.

Si les tranches de vie savent en général me toucher comme dans Ensemble, c’est tout, ici ça ne fonctionne pas et je pense que c’est dû à la plume de l’auteur. En effet, elle emploie un style assez envolé tant au niveau lexical (des mots tellement inconnus au bataillon des fois que j’ai cru qu’elle les inventait !) qu’au niveau de la réflexion : il faut brancher son cerveau sur « plein-régime » pour comprendre tous les doubles-sens et les sous-entendus. J’étais tellement concentrée sur les périphrases burlesques que je n’ai pas pu m’attacher affectivement aux personnages. C’est dommage étant donné que l’on est focalisé sur eux pendant plus de la moitié du récit !

Enfin, deux détails m’ont fait lever les sourcils dans une gymnastique peu agréable. Tu es peut-être comme moi, et tu attends que les notes t’apportent des compléments d’informations ? Si oui, tu risques ici d’être un peu frustré car elles sont totalement redondantes des descriptions données dans le récit, au mot près ! Quel intérêt alors ?
Pour terminer, j’ai trouvé pas mal (un nombre certain) de coquilles orthographiques au fil de ma lecture, ce qui a pour effet de déconcentrer totalement l’instit en moi qui a le réflexe du stylo rouge immédiat !

 

Petite citation à l’attention des professeurs des écoles: « Lucifile repart à l’école comme elle partirait au front, une ceinture de plomb beaucoup trop lestée pour lui permettre une appétence enthousiaste à son travail d’enseignante. Ambivalence d’aimer enseigner dans une école dite sensible. Elle y arrive de moins en moins et digère péniblement le faux-semblant. »

 

Au final, Caméliope nous fait-elle barouder ?

Moyennement. Le voyage-plaisir a été trop court pour moi et je n’ai malheureusement pas été convaincue par ma lecture qui ne correspond pas au style que j’aime lire, plus fluide et moins burlesque. Je ne lirai donc pas le tome 2 de Caméliope, en dépit des questions ouvertes laissées en suspens à la fin de ce tome 1.
Je mets la moyenne à ce livre car je sais que cette lecture plaira énormément à ma meilleure amie dont les goûts sont opposés aux miens et qui sera la prochaine à le découvrir ! Mon avis n’engage donc bien évidemment que moi et je suis la première attristée quand un roman ne trouve pas son chemin jusqu’à mes émotions, surtout quand je sais combien l’écriture d’un ouvrage peut s’avérer fastidieuse !

Ma note : 11 / 20

 

UN PETIT MOT SUR LES ÉDITIONS NOMBRE7
Cette maison d’édition publie tous les auteurs (ou presque), sans distinction, et les accompagne vraiment jusqu’à la vente des ouvrages (nombreux salons littéraires, animations très régulières chez Cultura …).
Elle fait de l’auto-édition et tous ses livres sont imprimés en France.

Pour en savoir davantage : site internet des éditions Nombre7 .

2 réponses

  1. Moi aussi je super déçue quand un livre ne plait pas à mon petit cœur. J’ai eu beaucoup de mal avec « Ensemble, c’est tout.. » Je n’ai pas eu le coup de cœur , j’ai trouvé ça plat et pourtant je me faisais une joie de le lire, je l’ai malgré tout terminé mais je n’ai pas été emballé par ce mélange de personnages qui pourtant sont quand même attachants.

    1. Il faudrait que l’on soit capables d’abandonner une lecture pour vite avoir la chance de pouvoir se plonger à nouveau dans une lecture-doudou !

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