L’an dernier, je découvrais Carène Ponte avec son roman Avec des si et des peut-être que j’avais beaucoup aimé, alors quand j’ai vu qu’elle avait sorti un nouveau livre intitulé D’ici là, porte-toi bien, je n’ai pas hésité longtemps pour me porter volontaire pour le chroniquer ! (Une seconde, c’est longtemps pour toi ? Surtout quand la couverture est de ta couleur favorite ?)
De quoi parle D’ici là porte-toi bien ?
Avec son sable fin et son ciel azur, L’Avenue du Parc Resort and Spa est l’endroit idéal pour se remettre d’un coup dur. A condition de donner sa chance à la chance.
Alors que Samya tente de pardonner l’adultère de son mari, Alison aimerait oublier qu’elle s’est fait plaquer au pied de l’autel. Jessie s’est excusée mille fois pour le chat et le lave-linge, mais Jérémy est à bout : une pause s’impose. Apolline rêve d’un enfant qui ne vient pas. Quant à Mia, dix-neuf ans et déjà maman, elle se voit rejetée par sa famille. Geneviève, elle, perd peu à peu la mémoire.
Ensemble, elle vont libérer leurs émotions et s’apporter un soutien inattendu.
Avec au bout du chemin, un gain inestimable : l’espoir.
Si Jack et Rose étaient montés sur le Titanic après quelques années de vie de couple, est-ce qu’il l’aurait laissée sur sa planche, ou l’aurait-il lamentablement poussée dans l’eau glacée pour mettre ses miches au chaud ?
[…] C’est bien gentil de nous avoir vendu du rêve, mais j’exige aujourd’hui un Love Actually ou un Dirty Dancing vingt ans plus tard !
Mon avis sur D’ici-là porte-toi bien ?
Carène Ponte signe là un nouveau roman à destination des femmes par les femmes. Seulement, dans celui-ci, elle innove en ne donnant pas la parole qu’à une seule héroïne mais à six ! Six personnages de caractères et d’âges différents, six personnages dans lesquels toute lectrice pourra s’identifier, en partie ou totalement ! Et pourquoi pas dans un mix des six ?
Pour ma part j’ai été touchée par Geneviève et Mia, courageuses femmes qui ne baissent jamais les bras et vont au bout de leurs choix imposés par leurs vies compliquées. Je me suis bien identifiée à Alison dans son caractère un peu foufou et dans sa capacité à rebondir (surprenant pour beaucoup, je comprends pour ma part tout à fait) et j’ai mieux compris les problématiques ainsi que les difficultés psychologiques associées de l’adultère et de la stérilité avec Samya et Apolline. Le seul personnage à m’avoir laissée de marbre est celui de Jessie, que j’ai trouvé bien trop caricatural avec sa nécessité de contrôle poussée à un extrême grossier.
J’ai adoré détester le pervers M.Lunel, tout autant caricatural, mais pour lui, ça passe ! (J’ai dû être conditionnée par tous les Disney engloutis dans mon enfance par rapport aux représentations conventionnelles des méchants !)
J’ai également apprécié de voir que la fin du roman ne se termine pas en happy end pour toutes, même si ce que l’on retient c’est qu’il faut toujours trouver du positif dans le négatif. Je sais, dit comme ça, sans avoir lu le livre, ça parait contradictoire. Mais à la lecture, ça prend tout son sens, promis.
Pas mal le coup de l’auto-dérision !!
Au final ? On se porte bien avec cette lecture ?
Vraiment très bien, oui, merci. C’est une lecture d’été parfaite : fluide, simple, avec de bons sentiments, parce qu’on n’aime pas vraiment finir déprimés pendant les vacances ! Si certains personnages sont parfois un peu caricaturaux, la lecture n’en est pas moins agréable et on se laisse embarquer par le récit, par l’évolution des personnages au fil des 378 pages, en bord de piscine ! Même que la larmiche ne serait par moments pas compliquée à faire poindre !
Ma note : 16 / 20
Cette lecture (choisie par mes soins) est le fruit d’un partenariat avec les éditions Michel Lafon que je remercie pour m’avoir permis de commencer si bien mes presque vacances littéraires !